La peste porcine africaine et d’autres maladies animales exotiques (MAE) peuvent être transmises par des aliments ou des ingrédients importés de pays où ces maladies sont présentes. Les ingrédients contaminés des aliments pour animaux et les emballages contaminés peuvent être porteurs de virus vivants.
Le stockage des ingrédients des aliments pour animaux avant l’alimentation peut réduire la survie virale.
Le temps, la température, l’ingrédient alimentaire lui-même et les propriétés du virus ont tous un impact sur le temps de survie. Ces quatre facteurs sont essentiels, mais une règle simple s’applique : plus la température est élevée, plus la durée de survie du virus est courte.
Le temps de transport des ingrédients des aliments pour animaux de la Chine au Canada, de l’Europe au Canada est en moyenne de 30 à 40 jours. Ces jours comptent en notre faveur.
Temps d’attente recommandé avant l’utilisation d’un aliment pour animaux ou d’un ingrédient d’aliment pour animaux :
20°C pendant 20 jours ou 10°C pendant 100 jours
Considérations visant à réduire le risque de transmission virale par les ingrédients des aliments pour animaux :
- Pays d’origine : La sélection d’ingrédients d’aliments pour animaux provenant de sources régionales réduit le risque d’introduction d’une maladie animale étrangère.
- Sélection des fournisseurs : Demandez à vos fabricants d’aliments pour animaux et à vos fournisseurs d’ingrédients d’aliments pour animaux de sélectionner des sources provenant de pays exempts de maladies animales exotiques lorsque cela est possible ou, au minimum, de se conformer à des normes d’assurance qualité connues telles que ISO 22000 ou FAMI-QS.
- Usines d’aliments pour animaux : Choisir des usines d’aliments pour animaux qui font partie d’un programme de biosécurité reconnu, qui participent au programme FeedAssure de l’Association de nutrition animale du Canada et qui suivent son Guide national de biosécurité.
Les recherches actuelles ont montré que les ingrédients des aliments pour animaux peuvent favoriser la survie des virus et servir de moyen de transport pour introduire des maladies dans votre exploitation. La science de la transmission virale par l’alimentation n’en est qu’à ses débuts et continuera d’évoluer, mais les connaissances sont suffisantes pour formuler des recommandations générales.
L’épreuve de vérité
- Les aliments pour animaux sont l’un des nombreux vecteurs potentiels du virus.
- L’exclusion des ingrédients à haut risque, tels que les écales de riz et les rafles de maïs, en provenance de pays à haut risque comme la Chine, est actuellement la meilleure stratégie pour empêcher les aliments pour animaux et leurs ingrédients d’introduire la peste porcine africaine au Canada.
Les contraintes actuelles de la chaîne d’approvisionnement peuvent limiter la capacité des producteurs à éviter complètement les ingrédients d’origine chinoise ou asiatique, et cela peut ne pas être nécessaire s’il est peu probable que l’ingrédient soit contaminé.

Voici ce que vous pouvez faire :
- Discutez avec vos fournisseurs
- Examinez et améliorez votre biosécurité
- Restez à l’écoute pour d’autres recherches
Les éleveurs de porcs devraient collaborer avec leurs fournisseurs d’aliments pour animaux afin de minimiser le risque de transmission virale à partir des ingrédients des aliments pour animaux.
Matrice d’arbre de décision SHIC pour minimiser le risque de transmission virale à partir d’ingrédients d’aliments pour animaux
L’arbre de décision et les questions élaborées par le Swine Health Information Center (SHIC), basé aux États-Unis, pourraient aider les producteurs à discuter avec leur fournisseur d’aliments ou d’ingrédients de la sécurité de ces derniers.
Ingrédients alimentaires à faible risque
- Acides aminés synthétiques conditionnés en sachets individuels à usage unique
Ingrédients alimentaires à haut risque
- Coques de riz et épis de maïs
- Farine de soja conventionnelle
- Farine de soja biologique
- Tourteau de soja
- Grains secs de distillerie avec soluble
- Chlorhydrate de lysine
- Chlorure de choline
- Vitamine D
Ces informations sont destinées à éclairer les décisions susceptibles de réduire le risque de transmission virale. Elles ne visent pas à garantir l’élimination complète du risque de transmission virale par ces voies potentielles.